ARGENTINE

NOËL, CADEAUX DE LA NATURE

ARGENTINE

ITINERAIRE (30 jours) : Mendoza - Ushuaia - Calafate - El Chalten - Puerto Madryn - Buenos Aires - Cordoba - Posadas - Puerto Iguacu

Itinéraire voyage Argentine

Drapeau Argentine

Capitale: Argentine
Superficie: 2 780 400km2
Population: 38,75milions
Devise: Peso
Langue: espagnol plus 17 langues indigènes
Religion: 93% de catholiques romains, 2,5% de protestants, 2% de juifs

Nos photos du Argentine
Album Argentine

Autres carnets de voyage au Argentine
Buenos Aires
Marion et Lionel
2001
Argentine en vélo
Fabrice
Février 2001

CARNET DE VOYAGE EN ARGENTINE (12ème étape)

Un pays magnifique, aux dimensions démesurées (cinq fois la France) et aux paysages variés : Reliefs andins : l'Aconcagua est le point culminant des Andes avec ses 6959 m, Chutes d'Iguaçu : jugées parmi les plus belles chutes du monde. Glaciers et lacs du sud de la Patagonie : spectacle unique d'énormes glaciers en mouvement, La Péninsule de Valdés qui abrite la plus grande faune marine au monde

"NOËL, CADEAUX DE LA NATURE"

Ambiance de réveillon de Noël... près du glacier Perito Moreno

En cette veille de Noël, un bus de Puerto Natales nous amène à Calafate. Le chauffeur est accompagné de toute sa petite famille dans la cabine avant.
Samira, la plus jeune fille joue à travers la vitre avec Yann qui en profite pour la dessiner... Nous passons à nouveau la frontière Chili-Argentine en plein désert.
La route est une piste et le cadre fascinant est fait de plateaux où le vent se défoule. A perte de vue, des étendues d'arbustes et de garrigues ; nous sommes seuls au cour de l'authentique Patagonie. Seuls signes de vie : les douaniers, les moutons, les guanacos et autruches sauvages.

Sortie définitive du Chili vers l'Argentine

Passage frontière Chili Argentine
Calafate nous semble au premier regard perdu sur une terre aride près du Lago Argentino d'une couleur bleue-turquoise. Calafate doit son nom à un arbuste à fleur jaune et à baies noires, très répandu dans la région. La ville de 4 000 personnes fut fondée en 1927 et a subi une forte croissance grâce au tourisme ; mais cela n'empêche pas ses rues d'être de terre.
A une vingtaine de kilomètres, se trouve une des merveilles de la nature : le Perito Moreno, un énorme glacier, l'un des seuls au monde qui continue sa croissance.
Ce soir, c'est le réveillon de Noël, et ce serait un cadeau que d'être à ses côtés !

Nous trouvons par chance une navette prête à nous y emmener si nous sommes plus de 5 personnes. Nous rameutons alors dans la rue les gens pour faire le trajet avec nous ! Au final, nous serons six !!
Nous nous empressons d'acheter notre repas de Noël ainsi que vins et chocolats.
Après une heure de route sous la pluie de plus en plus forte à l'approche du glacier, Hector, le chauffeur du mini-bus, nous dépose sur une place centrale sans issue. Le Perito Moreno est imposant à nos yeux : de glace, tout droit sorti d'un canyon entouré de montagnes aux sommets enneigés. Sous la pluie battante et le vent glacial, nous convenons de retourner au mini-bus, la vue étant appauvrie par des nuages bas. Il sera bien temps de visiter ce glacier le jour de Noël !
Yann et Hector, avant de repartir, dépanneront de leur pneu crevé, deux allemandes. Etant bloquées ici, nous leur proposons alors de passer le réveillon tous les quatre, mais elles semblent préférer une soirée à deux...

On n'est plus très loin du Perito Moreno

Estelle et Yann proche du Perito Moreno
A 19h30, Hector nous dépose au camping. C'est sous la pluie que nous plantons la tente. Nos seuls voisins seront deux allemands voyageant à vélo. Puis nous préparons l'apéritif de Noël, assis dans nos sacs de couchage, alors que la température extérieure chute. Quelques toasts faits maison accompagnent le Pisco !

C'est réchauffés que nous décidons d'aller nous balader. Nous marchons quelques kilomètres sous le vent glacial. A notre gauche, un bras du Largo Argentino, au pied des montagnes derrière lesquelles se trouvent d'énormes glaciers.
Avant de retourner au camp, nous observons un petit bout de glacier qui alimente le lac. De retour sous la tente, afin de nous réchauffer, nous allumons une petite bougie, rendant la soirée scintillante ; un petit sapin de Noël, branche offerte par les Pompiers de Punta Arenas, se tient bien droit, planté dans notre papier toilette blanc (imaginez ici la neige..!). A ses pieds, nous y déposons les cadeaux du Père Noël.

Notre repas de Noël sera fait de sandwiches d'un pain dulche au manjar et à la confiture, accompagnés d'un bon vin argentin.

Noël sous la tente à deux pas du Perito Moreno

Noël Perito Moreno
Bien loin de tous, nostalgiques, nous pensons à nos familles et à nos proches qui sont à des milliers de kilomètres...

C'est NOEL sous les craquements du glacier !

Enfin c'est le jour de Noël ! Nous partons en bateau pour nous retrouver au pied du Perito Moreno. Le moteur coupé, nous observons ce mur blanc sur le pont supérieur. Le glacier est en contact avec la roche en face, et bloque peu à peu l'écoulement de la rivière en se comportant véritablement comme un barrage. Ses dimensions sont gigantesques : ce monstre de glace mesure 15 kilomètres de long, atteint 80 mètres au-dessus de la mer et 5 kilomètres de large. Sa superficie est de 195 kilomètres carres, supérieure à celle de Buenos Aires ! Nous admirons le Perito Moreno qui, sous le soleil et au contact de l'eau, est d'un bleu perçant.
Sur le bateau, nous trinquons alors avec la bouteille de vin nous restant de la veille...

Navigation pour s'approcher du glacier Perito Moreno

Navigation Perito Moreno
De retour au mini-port, nous regagnons la route principale et tentons l'auto-stop pour rejoindre l'autre point de vue du glacier à quelques kilomètres d'ici, endroit où Hector nous avait acheminé la veille. Une famille de Cordoba en vacances, nous prend en stop.
Arrivés au glacier, nous observons celui-ci des trois terrasses. Nous dominons maintenant cette masse. Compressé par son volume, ses pics s'élèvent au ciel comme par explosion, pour respirer un peu plus. Ses petits sommets illimités et cinglants, fendus à leur bas, semblent vouloir s'échapper telles des fusées...
Quelques chutes de glace fracassent l'eau gelée à grands bruits... les morceaux partent alors à la dérive, se confondant avec d'autres. Notre regard scrute la largeur du glacier dans l'attente d'une nouvelle chute. Soudain, une façade sur notre gauche s'effondre, percutant l'eau avec fracas. Le souffle coupé, les spectateurs applaudissent alors, remerciant le Perito Moreno d'autant d'activités... Nous pourrions rester des heures ainsi...
A pied, nous reprenons la route et c'est la même famille argentine qui nous prendra alors en auto-stop.

Enfin face au glacier Perito Moreno

Glacier Perito Moreno
Le soir, nous jouons aux cartes. Le lendemain, c'est avec nos sacs à dos que nous faisons à nouveau de l'auto-stop pour rejoindre cette fois-ci Calafate. Après deux heures d'attente, un guide local nous ramènera en ville.

Découverte de El Chalten...

Au terminal de bus, nous prenons un billet pour El Chalten petit village en pleine croissance qui, sept ans auparavant n'existait pas. El Chalten doit son existence au Mont Fitz Roy situe à 3 441 mètres d'altitude.

Arrivée à El Chalten

Arrivée à El Chalten
Nous arrivons de nuit à El Chalten et dégotons un dortoir sous la pluie et le vent glacial... La nuit sera difficile, un japonais rentrant ivre tardivement dans la nuit, et tentant d'ouvrir la porte avec sa clé... porte qui n'était pas fermée à clé !! Il ronflera alors et réveillera Yann à six heures du matin pour lui faire ses adieux !!

Le lendemain matin, nous découvrons le village : on pourrait se croire à l'époque de la ruée vers l'or ; de petits baraquements, parfois en préfabriqués, sinon en bois, se trouvent au milieu de parcelles de terrain, le tout soigneusement rangés dans un quadrillage de routes de terre. On peut entendre le son du marteau à divers endroits...

Randonnée de six heures au Lac Las Torres...

Nous partons pour une randonnée de cinq à six heures afin de rejoindre le lac Las Torres et son glacier. Le chemin est boueux et les nuages très présents, résultante des pluies torrentielles de la nuit passée.
A un croisement de sentiers, nous prenons une pause et reconnaissons alors la famille qui a campé à nos côtés au Perito Moreno le jour de Noël. La femme, Elisabeth et son mari Fabien, argentins voyageant avec leurs deux enfants Mathias et Florenza à travers leur pays dans un van.
Nous poursuivons la randonnée tous ensemble. Au sommet d'un mont, un condor s'élève pour disparaître dans les nuages gris. Finalement, nous arrivons au Lac Las Torres, Le Fitz Roy et le mont Cerro Torres, sont cachés eux aussi, dans les nuages... Le glacier quant à lui, est difficilement visible et appréciable...
On revient alors au village en espérant un ciel dégagé pour le lendemain, car au programme, la découverte du fameux Fitz Roy !

Face à nous, le majestueux Fitz Roy pointe ses pics dentelés !

Ce matin là, nous nous levons tôt car nous avons décidé de nous rendre au Mont Fitz Roy qui est connu de tout alpiniste (ici on dit andiniste !). Nous passons faire quelques achats de nourriture à l'épicerie du village avant d'entamer ces vingt kilomètres de marche.

Départ pour le Fitz Roy, avec vue sur El Chalten

Départ pour le Fitz Roy
Le premier sentier nous permet de bénéficier d'une vue panoramique sur El Chalten. Après une heure de marche, nous nous apercevons que nous faisons fausse route, les randonnées sans panneau indicateur ne nous facilitent pas la tâche ! Nous regagnons alors le village, non mécontent de ce parcours, la nature étant superbe. Sur notre nouveau chemin, un arbre au tronc creux est tellement large que l'on peut y rentrer tous les deux.
Sous nos pieds, le sol est humide dans ces sous-bois. Nous passons des marécages en équilibre sur des troncs d'arbres. Nous poursuivons la montée et le mont Fitz Roy reste caché du fait du relief et de la distance qui nous sépare de celui-ci. Nous arrivons alors sur un sommet dénudé d'arbres et nous apparaît pour la première fois le Fitz Roy et ses deux monts ! Il est maintenant fier et dominant par sa carrure solide. Il est tellement effilé dans ses hauteurs que la neige ne peut y tenir. !

Ca y est on aperçoit notre objectif

a l'approche du Ftz Roy
Nous atteignons alors un camping du nom de Poincenot avec des emplacements de tentes barricadés par des morceaux de bois ; un peu comme l'étaient, il y a très longtemps nos villages, mais ici pour protéger les camps des rafales puissantes du vent.

De nouveau une montagne face à nous, la dernière ascension nous permettant d'approcher au plus près et en sécurité le Fitz Roy. Il n'y a pas vraiment de sentiers et toutefois nous apercevons des points en mouvement qui nous indiquent que des randonneurs sont en pleine ascension. Il nous faudra une heure pour atteindre le sommet aplani de la montagne la plus proche du Fitz Roy. Nous arrivons alors sur un plateau. Seul un lac glacé nous sépare du mont. Plus impressionnant que jamais, Fitz Roy affiche ses deux dents pointues.
Yann, avec ses jumelles, observe alors deux alpinistes à la base du Fitz Roy, sur sa partie enneigée. Quelques frissons nous parcourent le dos à la vue de ces passionnés de montagne faisant de l'équilibrisme, encordés et n'étant pas à l'abri d'un affaissement de terrain. Le plus dur reste pourtant à réaliser avec ce mur de roches se présentant à eux.

Le Fitz Roy s'impose face à nous

Fitz Roy
Nous pique-niquons dans ce cadre majestueux. Nous allons alors sur un mont avoisinant. Nos derniers efforts seront récompensés car une fois sur son sommet, quelle surprise : un lac d'une beauté bleue-verte colore ce décor de montagnes échancrées. Nous restons assis un long moment, seuls, à contempler ce paysage hors pair. Nous sommes conscients de bénéficier d'une vue ensoleillée très dégagée sur le mont Fitz Roy si souvent caché d'épais nuages. Nous mettons alors deux heures pour rejoindre la base d'El Chalten, ayant réalisés ainsi plus de six heures de marche.

Prochaine étape: Réveillon et dauphins


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