CHILI

NATURE ET MODERNISME

CHILI

ITINERAIRE (25 jours) : San Pedro de Atacama - Santiago - Valparaiso - Punta Arenas - Puerto Natales

Itinéraire voyage Chili

Drapeau Chili

Capitale: Chili
Superficie: 756 630km2
Population: 16,3milions
Devise: Pesos
Langue: espagnol et langues indigènes (aymara, mapuche, rapa nui)
Religion: catholiques (à plus de 90%), protestants (5%)

Nos photos du Chili
Album Chili

Autres carnets de voyage au Chili
Santiago de Chile et la côte

octobre 2005

CARNET DE VOYAGE AU CHILI (11ème étape)

Coincé entre la Cordillère des Andes et l’Océan Pacifique, le Chili est l’un des plus beaux pays d’Amérique du Sud.  La longue bande de terre qui va des lacs de sel du désert d’Atacama au rocher noir du Cap Horn varie à souhait les contrastes (salines, lacs, volcans), sans oublier son patrimoine architectural et la densité de sa faune.

"NATURE ET MODERNISME"

San Pedro de Atacama, 09 novembre 2002

Nous passons la frontière chilienne par le nord du pays. Le règlement nous oblige à abandonner toute nourriture dont fruits, légumes, sandwiches et mate de coca…Le douanier qui ouvrira nos sacs aura une touche de sympathie pour la France et ne sera pas très exigeant… Dans ce village du désert, la douane enregistre notre identité sur un ordinateur portable, premier signe d'un Chili moderne…

Frontière chilienne Hito Cajon

Frontière chilienne Hito Cajon
A San Pedro de Atacama, nous prendrons un dortoir de quatre personnes avec Lina et Peter, les deux Suédois avec qui nous avons traversé le salar d'Uyuni. Sous la canicule, nous décidons tous quatre d'aller dans une oasis à 3 km du village, où une piscine nous attend. Après plus d'une demi-heure de marche, sous le soleil puissant, nous atteignons les portes de l'oasis et découvrons à notre grand regret que la piscine est fermée ce jour pour réparation…! Nous n'avons pas d'autres choix que de retourner au village.

Construit il y a plus de 11 000 ans par des chasseurs sédentaires qui y développèrent un ingénieux système d'irrigation, le village fut envahi par les Espagnols dans les années 1540 ; Espagnols qui y imposèrent leur langue, la religion catholique, le travail obligatoire, les églises et chapelles...

Dans ce petit village de 1 000 habitants, nous marchons dans les ruelles faites de terre, aux maisons elles aussi de terre et à l'intérieur essentiellement de bois non travaillé et aux cours intérieures ouvertes sur le ciel étoilé avec un feu de bois au centre. La place principale est ombragée, des amoureux installés sur les bancs... En arrière plan, le volcan Licancabur semble surveiller les vies d'ici...

Nous retrouvons Tracy et Andy, le second couple avec lequel nous avons aussi voyagé la semaine auparavant, pour un dîner à la chaleur d'un feu de bois… Levés à 4h45 le matin même, nous sommes tous heureux de nous endormir à minuit dans de bons lits…

chili_valle_luna.jpg Au petit matin, à cours de monnaie, et n'ayant pas de banques ou un distributeur au village, nous partons en bus pour Calama à 60 kilomètres. Nous quittons nos deux compagnons Suédois Lina et Peter au terminal de Calama, puisqu'ils poursuivent leur route vers les côtes chiliennes.
A 2 250 mètres d'altitude, Calama est aujourd'hui un centre commercial et une cité-dortoir, point d'attache des mineurs de Chuquicamata, mine située à quinze kilomètres de là. En 1865, Calama était cependant le centre administratif bolivien le plus important de la région...
Dans ces rues colorées et animées, nous renflouons nos poches et tentons de réserver notre avion pour Santiago en milieu de semaine. Mais c'était oublier que nous étions dimanche ! Aussi, nous nous installons successivement dans les deux parcs de la ville, appréciant le mouvement des locaux...
Sur le chemin du retour en bus, nous contemplons le coucher du soleil sur la Vallée de la Luna aux couleurs rosées et grises. Nous finissons la soirée à San Pedro de Atacama en compagnie de Tracy et Andy.

Retour de Calama avec vue sur la Vallée de la Lune

Vue sur la Vallée de la Lune

On a marché sur la Luna…

Le lendemain, nous louons deux VTT pour traverser la splendide Vallée de la Luna.
Nous partons tout d'abord pour les ruines de "Albea de Tulor" situées à une dizaine de kilomètres du village. Nous quittons la route goudronnée pour un sentier ensablé. Ce site archéologique est le lieu d'habitation le plus ancien de la région, entièrement conservé car aux trois-quarts enseveli sous le sable.
Nous observons la partie supérieure des maisons, sorte de gigantesque puzzle.

Nous poursuivons alors notre avancée pour rejoindre la Vallée de la Luna. La progression est parfois difficile face au vent et en terrain sableux bosselé. Au fil de la route, nous apercevons quelques tornades. Nous longeons la Cordillera de la Sal, chaîne de montagnes où plusieurs chemins semblent y pénétrer.
Finalement, nous choisirons d'entrer dans un couloir encaissé et progressivement, des roches rouges et ocres illuminées de sorte de quartz et craquantes nous entourent. Au sol, une couche blanche de sel, durcie, épaisse et rugueuse se fendille parfois à notre passage.

Découverte de la Vallée de la Lune en Vtt

Découverte de la Vallée de la Lune en Vtt
Avec nos vélos, nous zigzaguons dans ce couloir en nous adaptant à un sol très irrégulier. Parfois, nous escaladons un mur de roches, vélos sur les épaules pour repartir de plus belle. Puis, au détour d'un virage, nous nous retrouvons face à un éboulement infranchissable en vélo. Ainsi nous cadenassons nos deux roues, les laissant à terre, et nous poursuivons seuls à pied dans cet antre.

Avancée dans un couloir de la Vallée de la Lune

Couloir Vallée de la Lune
Nous pénétrons dans des crevasses, nous nous faufilons à travers des grottes sombres où les rochers effrités nous griffent la peau. Nous débouchons à l'extrémité ou parfois restons bloqués dans le noir, obligés de rebrousser chemin.
Au fond du canyon, nous atteignons une vaste étendue entourée de montagnes. D'un côté, les rochers écorchés vifs ; de l'autre côté, une dune de sable telle un rempart nous faisant face.

On est au coeur de la Vallée de la Lune

Couloir Vallée de la Lune
Nous grimpons en premier lieu sur les rochers alors que le soleil s'abaisse, marquant de traces noires avec parcimonie, quelques versants de roches...
Puis, nous escaladons la dune de sable avant de la dévaler...
Yann trouvera, à ses pieds, de fortes ressemblances entre les pierres au sol et des météorites...Dans ce canyon, nous retrouvons nos vélos et sortons du couloir sous un ciel rouge éclairant le volcan Licancabur au loin.

Retour à San Pedro de Atacama après une visite incroyable de la Vallée dela Lune

Retour à San Pedro de Atacama
Nous atteignons San Pedro de Atacama sous la nuit. Nous apprécierons notre dernière soirée avec Tracy et Andy près d'un feu de bois...

Turbulences en avion…

Le lendemain matin, un bus nous ramène de nouveau à Calama. Nous nous empressons de réserver notre avion pour Santiago et obtenons à notre grande satisfaction deux places sur le vol Lan Chile de 18h40...
Alors que nous nous promenons en ville, nous croisons par hasard Tracy et Andy cherchant désespérément un logement pour le soir. Nous leur faisons part de notre départ pour Santiago le jour même et ils iront à leur tour modifier leur vol pour nous rejoindre sur le nôtre...
En fin de journée, un taxi nous dépose tous les quatre à l'aéroport. Nous embarquons pour un vol à destination de Santiago via Antofagasta. Le paysage survolé est fabuleux... mais parfois des turbulences nous font lever le cœur...
A l'aéroport de Santiago, à 22h00, nous prenons un bus pour le centre ville que nous atteignons avec rapidité étant donné la vitesse à laquelle roule le bus !

Retrouvaille avec Tracy et Andy

Tracy et Andy

Santiago de Chili

Recherchons logement désespérément … De là, un taxi nous propose de nous emmener au quartier souhaité, Bellavista, et dans un hôtel peu cher. En fait, nous nous retrouverons devant un hôtel aux tarifs trop élevés pour nous et dans un quartier en dehors de Bellavista.
A pied, sac sur le dos, nous marchons à travers les rues de la capitale. Il est plus de minuit quand nous trouvons enfin un backpackers. Nous passons la nuit dans des lits superposés aux odeurs nauséabondes, qui nous obligeront à laisser la fenêtre grande ouverte !

Premiers pas dans Santiago…

Nous ouvrons tardivement les yeux pour cette première journée à Santiago.
Dans la rue, nous dénichons un snack pour un petit-déjeuner d'œufs sur le plat et d'empanadas. Nous déambulons alors dans la ville.

Le cœur de Santiago est compact et triangulaire. Au nord, le Rio Mapocho sépare le centre de son quartier "Barrio Bellavista". Nous atteignons la Plaza del Armas : en son centre, des bosquets d'arbres aux fleurs violettes égaient la zone. Autour, des bâtiments massifs blancs et ocres de l'époque espagnole abritent la poste, un musée et des magasins sous corridors ; au milieu, un kiosque public où se disputent des parties d'échecs. C'est de cette place que l'on accède aux rues pietonnes, elles sont toujours animées et de nombreuses boutiques attirent la foule.
Les vêtements sont assez bon marchés et Yann, lassé des pantalons de randonneur, en profite pour acheter un jean. Estelle craquera aussi, quelques dizaines de mètre plus loin.

Place des Armes de Santiago

Place des Armes de Santiago

Ballade et Parilla finale…

L'après-midi, nous empruntons le métro qui nous dépayse peu, car il a les mêmes caractéristiques que les nôtres. Ainsi nous rejoignons le " Parque O'Higgins " au sud de la ville. Nous déambulons dans ce parc immense, mais peu vert, avec en arrière plan les immeubles de Santiago qui n'arrivent toutefois pas à cacher la Cordillère des Andes aux sommets enneigés.

De retour au centre ville, nous nous rendons dans le quartier de Bellavista, réputé pour sa vie nocturne... Nous avons rendez-vous avec Tracy et Andy. Pour nos derniers moments ensemble, nous choisissons de manger une parilla, petit barbecue posé sur notre table... Seul Yann appréciera le goût étrange des intestins et des boudins...
Puis, nous nous promenons dans ce quartier, sorte de Montmartre chilien à l'ambiance décontractée et aux airs artistiques. Entre le Cerro San Cristobal et le fleuve Mapocho, c'est un gros village composé de petites ruelles tranquilles bordées de maisonnettes très colorées avec jardinets. C'est aussi là que séjournait Pablo Neruda lorsqu'il était de passage...
Ayant fait nos adieux à Tracy et Andy qui s'envolent prochainement pour l'Asie, nous rentrons tous deux à notre hôtel...

Santiago vu du haut…

Au lendemain, sous le soleil, nous partons découvrir Santiago du Cerro San Cristobal, mont au nord-est de la ville qui abrite le très beau parc Metropolitano sur lequel se trouve, à son sommet, la statue de la Vierge de l'Immaculée Conception. Aussi appelé Tupahue par les Mapuches, le cerro est haut de 870 mètres. Nous y accédons par un funiculaire. Pendant la montée, nous bénéficions d'une vue extraordinaire sur Santiago, ses immeubles colorés, ses nombreux parcs et le stade... Hélas au loin, les contours sont plus fous, effet dû à la pollution. De son sommet et par un " teleferico ", nous rejoignons à son centre, une piscine, large à eau bleue limpide, sans grande fréquentation. Dans ce cadre naturel et tranquille, nous profitons de quelques bains ensoleillés...

Piscine Tupahue

Piscine Tupahue
Puis, en fin de journée, toujours à la piscine, à notre surprise, nous assisterons et participerons à notre insu à un tournage d'une émission télévisée pour enfants du nom de " Kiwi... " puisque nous serons filmés allongés sur nos chaises longues... ! Après ce divertissement, nous rejoignons par téléphérique le pied de la montagne et regagnons le centre ville. Le soir, au cinéma nous visualisons " Dragon Rojo " avec A.Hopkins.

Le funiculaire du Cerro San Cristobal

Le funiculaire du Cerro San Cristobal

Quelques spécialités d ici…

Au lendemain matin, nous testons au petit-déjeuner une spécialité : le churros au manjar. : le manjar est à base de lait auquel on mêle sucre, vanille, cannelle et que l'on cuit jusqu'à obtention d'un caramel épais et très sucré... c'est aussi la petite faiblesse de Yann !!
Le Pastel de Choclo est un plat typique de viande de bœuf ou de poulet préalablement cuit avec des raisins et des oignons, couvert d'une couche de purée de maïs avant d'être gratiné au four...

Recherche d'un tatoo-piercing…

Ainsi, après ce succulent petit-déjeuner, nous partons à la recherche d'un "tatoo-piercing", Estelle ayant perdu son récent piercing et souhaitant le refaire. On nous conseille alors de nous diriger dans la Feria Artisanal où de nombreux stands offrent cette prestation tout en vendant des souvenirs touristiques... Là, des jeunes se font effectivement poser un piercing à la vue de tous et sans grande hygiène apparente... C'est finalement chez un tatoueur spécialisé situé dans une rue parallèle qu'Estelle aura son nouveau piercing !

Artistes sur la Place des Armes

Artistes sur la Place des Armes

Avec Lina et Peter…

En fin de journée, nous retrouvons Lina et Peter qui, par mail, nous avaient donné rendez-vous le soir, après s'Être installés dans le même Backpakers que le notre. Nous dînons alors dans un petit recoin d'une rue : poisson et poulet / frites pour 1,5 euro... Nous nous promenons ensuite dans les rues piétonnes où Yann ne résistera pas à un cornet de glaces, triples boules chantilly !
Nous dormirons tous ensemble dans une chambre-dortoir de quatre places.

En ce samedi, alors que Peter et Lina partent à la découverte de la capitale, nous allons visiter le Museo de Arte Precolombino : composé de 3 000 pièces, principalement de céramiques, textiles et sculptures, il expose avec clarté et richesse, les différentes cultures précolombiennes du continent africain (Maya, Inca, Wayra...) de 1 000 ans avant JC à 1 500 ans après JC.
Puis, dans l'après-midi, sur la Plaza del Armas, un peintre chilien dessinera le portrait d'Estelle en vingt minutes...

Estelle se fait faire le portrait

Estelle se fait faire le portrait
Le soir, avec Lina et Peter, nous organisons un pique-nique au Parque Forestal, le long du Rio Mapocho. Ici, les gens se reposent, les enfants jouent, lieu de rencontres des familles et amoureux.

Picnic avec Lina et Peter

Picnic avec Lina et Peter
En ce samedi soir, nous cherchons un endroit pour danser au Barrio Brazil. Nous finissons finalement dans une salle de pools à jouer au billard pendant deux heures... Puis, près de la place centrale, nous entrons dans un pub aux couleurs rouges vives... et aux serveuses bien enrobées vêtues de robes moulantes rouges, très très courtes !...

Le dimanche, nous décidons de partir tous les 4 pour Mendoza en Argentine où nous comptons bien découvrir les atouts vinicoles de l'Argentine et pourquoi pas l'Aconcagua, haut de 6 959 mètres...

Prochaine étape: Mendoza, retour à l'école


Nos photos du Chili

Album Chili


Autres carnets de voyage au Chili